Les Alpes du Sud ont été pendant des siècles la proie de l’érosion à cause de la disparition quasi-totale de la forêt sous l’action de l’homme : en août 1698, le Mardaric et les Eaux chaudes débordent et commettent de grands dégâts dans Digne.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’État décide de prendre des mesures pour lutter contre l’érosion ; ce sont les lois de 1860 et 1864, puis celle de 1882 et enfin celles de 1913 et 1922 sur les forêts de protection.
C’est l’administration des Eaux et Forêts qui est chargée alors de la mise en œuvre de ces lois. Aujourd’hui, la partie génie biologique (les plantations) est assumée par l’ONF et la partie génie civil (les ouvrages de correction du lit des torrents qu’ils soient en bois ou pierre) par le Service de Restauration des Terrains en Montagnes (RTM).
Prosper Demontzey est né en 1831 à Saint-Dié (Vosges). Il entre à l’École forestière de Nancy en 1850. Après un temps en Algérie, il est nommé à Nice en 1863 puis à Digne en 1868. Il fut le grand artisan du reboisement des Alpes du Sud qui comprit l’importance de la correction des torrents avant le reboisement et qui promut la plantation au lieu du semis.
Membre correspondant de l’Académie des Sciences, il se retira à Aix en Provence où il mourut en 1898.