Le terme de faille vient du verbe faillir, lui-même issu du latin populaire, qui signifie manquer. Il a d’abord été utilisé dans l’univers des mines lorsque le mineur ne retrouvait plus la couche ou le filon qu’il exploitait.
En géologie, une faille désigne une rupture de terrain avec déplacement relatif des parties séparées. La longueur des failles peut varier de quelques mètres à plusieurs centaines de kilomètres. Elles peuvent être horizontales (et parfois engendrer des nappes de charriage) ou verticales. Les deux parties séparées par la faille sont appelées des compartiments et les surfaces déchirées par la cassure des lèvres. Ces dernières sont quelques fois polies par le frottement et montrent des stries qui matérialisent la direction et le sens du mouvement. L’ampleur du déplacement est le rejet.
La faille qui est devant nous est sub-verticale. Elle sépare des roches datant du Jurassique. Le compartiment de gauche est daté du sommet du Bajocien inférieur et de celui de droite de la base du Bajocien supérieur. Le compartiment de droite s’est donc affaissé par rapport à celui de gauche. On parle de faille normale. Les stries provoquées par le déplacement révèlent également un mouvement horizontal d’un compartiment par rapport à l‘autre. Il s’agit d’un décrochement.