Les vieux fruitiers dressent leurs silhouettes tortueuses en Haute-Bléone. Véritables sentinelles de la mémoire, ils suscitent aujourd’hui un regain d’intérêt, patrimonial et économique.
Autour du confluent de la Bléone et de l’Arigeol, s’étendent de fertiles terres agricoles. Longtemps menacées par les crues mais très tôt irriguées par des canaux, elles furent consacrées, dès le XVIIIe s., à la culture d’arbres fruitiers. Ce furent d’abord les pruniers qui permettaient ici la production de la célèbre Pistole. Puis les pommiers et les poiriers prirent l’avantage.
En 1933, on comptait plus de 5 000 arbres fruitiers à La Javie ; en majorité des poires d’hiver que l’on vendait après les avoir fait sécher. La poire Sarteau tira son épingle du jeu et fut commercialisée pour la confiserie. Puis les arbres furent quasiment abandonnés et l’on doit à quelques passionnés et à l’association La Javie Autrefois la sauvegarde des vergers et le renouveau de cette petite poire.
Chaque mois de novembre, se déroule à la Javie la Foire de la poire Sarteau.
